LES ENTREPRISES ET LA CRISE DU COVID 19
- L'équipe FJS CONSEILS
- 8 mars 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 mars 2021

Cette crise du Covid 19 a touché tous les secteurs de l’économie française. Certaines entreprises sont arrivées à en minimiser l’impact. C’est le cas notamment de beaucoup d’entreprises digitales. Il y en a d’autres pour lesquelles la période du confinement s’est transformée en opportunité commerciale. Nous pouvons citer en exemple les sites de livraison, les entreprises médicales et pharmaceutiques et le e-commerce. Néanmoins, dans leur grande majorité, les entreprises ont été fortement et négativement impactées par cette crise. Parmi celles-ci, il y en a qui n’auront pas les capacités de faire face à leurs engagements financiers à court terme, elles relèvent de procédures collectives. Pour le reste, cette période, marquée par les confinements, le couvre-feu et les consignes sanitaires, est inédite, elle nécessite donc la prise de mesures adaptées pour y faire face.
Cet article vous propose, au moyen d’un acronyme, les trois principales mesures qu’une entreprise in bonis mais fortement impactée par la crise, doit prendre pour assurer sa survie financière : Au milieu de la tempête, il faut rester solide comme un ROC. R pour Renforcer sa trésorerie, O pour Optimiser et adapter son organisation et C pour Construire sa stratégie de sortie de crise.
La trésorerie est le nerf de la guerre. Le dirigeant d’entreprise doit tenir compte de cette maxime, qui devient encore plus vraie pendant la crise du Covid 19 où les entreprises sont confrontées en moyenne à trois mois de perte de Chiffres d’Affaires et à 30 jours de retard sur le paiement des créances. Face à cette situation, où l’entreprise joue sa survie à court terme, elle doit renforcer sa trésorerie. Ce renforcement passe par la définition des charges incompressibles. L’entreprise doit en effet réduire ses dépenses au strict minimum afin de s’assurer que la trésorerie utilisée ne l’est que pour éviter l’arrêt définitif de l’activité. Il est inutile de préciser que ce n’est pas le moment des investissements de développement et de croissance. Elle doit aussi profiter de cette période pour relancer les créances en retard, quitte à proposer des solutions d’échelonnement de paiements à ses clients. Elle peut aussi activer les différentes mesures mises en place par l’Etat pour accompagner les entreprises françaises pendant cette crise : le report des échéances fiscales et des cotisations sociales, les remises d’impôts directs (soumises à la décision de l’Etat au cas par cas), la mise en place du chômage partiel simplifié et renforcé, l’aide de 1 500 € aux petites entreprises et le Prêt Garanti par l’Etat (plus communément appelé le PGE).
Le dirigeant doit aussi utiliser cette période pour optimiser son organisation et la rendre plus agile face au défi du Covid 19. Elle doit optimiser sa façon de communiquer à ses salariés et à ses partenaires commerciaux. En ce sens, la digitalisation devient un passage obligé pour lui permettre de favoriser le télétravail de ses salariés et de commercialiser ses produits à distance. Elle doit aussi adapter son cycle de vente : développer un site internet là où le client se déplaçait pour choisir ses produits, mettre en place des moyens de livraison plus importants afin de compenser la baisse des récupérations de produits en magasins et former les salariés, notamment les commerciaux, à l’utilisation du téléphone professionnel et des autres outils digitaux.
Enfin, l’entreprise doit construire sa stratégie de sortie de crise. En Chinois, les deux pictogrammes pour désigner le mot « crise » signifient respectivement danger et opportunité. Chaque crise apporte en effet souvent son lot de nouvelles opportunités. Il ne s’agit pas nécessairement de profiter de la crise du Covid 19 en tant que tel mais de prendre les bonnes décisions afin d’accompagner les transformations que cette crise va apporter dans l’économie. Ces transformations commencent déjà à apparaître : les relocalisations d’entreprises en vue, notamment celles qui sont dans des secteurs sensibles, l’accélération du développement du e-commerce, la demande croissante pour les produits sanitaires et les produits stimulant l’immunité…C’est à l’entreprise de bâtir une stratégie tenant compte de toutes ces évolutions mais aussi des changements plus classiques, comme la fragilisation d’un client, d’un concurrent ou d’un fournisseur qui seraient intéressés pour se faire racheter. C’est donc l’occasion pour l’entreprise de se demander si c’est le moment de faire évoluer son offre (spécialisation sur un produit, diversification…) ou de faire évoluer son organisation (intégration de métiers jusque-là externalisés, externalisation d’une partie de l’organisation, croissance organique, croissance externe, fusion, fusion-absorption…).
En conclusion, face à cette crise du Covid 19, l’entreprise doit renforcer sa trésorerie à court terme, optimiser et adapter son organisation à moyen terme afin de mieux supporter les conséquences de la crise, et à long terme, construire sa stratégie de sortie de crise en profitant des opportunités qu’offrent les transformations de l’économie apportées par le Covid 19. Pour une meilleure prise en compte de la spécificité de chaque entreprise, le dirigeant doit se faire assister par son directeur financier (ou un consultant financier externe) pour copiloter la mise en place de chacune de ces mesures.

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